|DONE| Briser la glace, vraiment? {Alice}

Froide matinée d'hiver. Un dimanche tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. L'étang gelé, Nils en train de s'entraîner. Oui, oui. De s'entraîner. Non pas à effectuer de ridicules glissades sur la glace comme le faisaient parfois (souvent, il lui arrivait de se poster là et d'y rester afin de se foutre des idiots qui se risquaient à patiner ici) certains élèves, et/ou profs. Non, Nils s'entraînait à maîtriser son Don. Pas complètement, c'était impossible pour le moment, impensable. La veille, alors qu'il se tournait et se retournait dans son lit, il avait réfléchi. Au fil des années, il avait appris à contrôler plus ou moins la foudre, l'avait même détournée parfois. Il suffisait d'un minimum d'imagination et d'ingéniosité. Il les avait toutes les deux, même si cela lui desservait souvent. Surtout pour l'imagination.
Il est certaines situations que l'on ne doit imaginer.

Atrocement éveillé, horriblement lucide, Nils avait cogité, donc. Je vous entends d'ici, oui, c'est possible. Même évident. Il avait pensé à la puissance de la foudre, y avait associé la réputée incassable glace de l'étang gelé. La suite coulait de source. Il s'était demandé si la foudre, utilisée à pleine puissance, pouvait percer cette glace si solide. En bon mâle viril qu'il était, il était convaincu qu'elle le pouvait et avait donc décidé de confirmer sa théorie.

Et il était là, sur la glace, seul, les yeux fermés, à rassembler l'énergie de la foudre, à la capter. Elle était tout près. Il la sentait affluer en lui, il pouvait presque entendre son crépitement. Il rejeta la tête en arrière, puissant. Chargé comme une pile électrique. A cet instant, ses yeux étaient d'un noir d'encre, parcourus de petits éclairs blancs de temps à autre. Il concentra son pouvoir sur une minuscules parcelle de glace, et...
BOUM.

Un pas. Une vibration. Nils perdit toute sa concentration, toute l'énergie qu'il avait soigneusement accumulée. Tout ça à cause d'un putain d'idiot qui venait débarquer pour jouer au patineur artistique tôt le matin.

Mais tu peux pas faire attention, bordel?! hurla-t-il en se retournant.

Ses yeux avaient conservé leur terrifiante couleur du fait de sa fureur flamboyante.
Et... oh, non. Pitié. Qu'avait-il fait pour mériter cela? Grimace. Soupir.

Pas encore elle.

Les faibles rayons du soleil me réveillent ce matin là. J'ai oublier de fermer les rideaux. Je m'étire, je me lève en me frottant les yeux. Je regarde à la fenêtre et je vois qu'il est tôt, que je pourrais me recoucher. Je suis parfaitement réveillée cependant, je n'ai pas envie de dormir. Je choisis donc de filer dans la salle de bains pour prendre une douche et me brosser les dents. Une fois cela fait, je reviens dans ma chambre, ayant pour seul vêtement une serviette étroitement enroulée autour de moi. Je prends des habits, un jean, un pull blanc, des bottes plates marrons. Je m'habille, prends ma veste blanche et je sors de mon bunker en l'enfilant. Pas question de me trimballer sans veste dehors.

Je vais prendre mon petit déjeuner, et une fois attablée, je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir faire de ma matinée. Lire? Non, je n'ai pas envie. Ecouter de la musique? Je le fais souvent, c'est de la routine. Ce n'est qu'à la fin de mon petit déjeuner que je me décide à aller à l'étang gelé. Je remets mon plateau, et file en direction du lac gelé.

Le lac n'est pas bien loin, je ne tarde pas à y arriver. Je ne fais pas gaffe si il y a quelqu'un. Vu l'heure matinal, il ne devrait y avoir personne. Je pose un pied prudent sur la glace. Puis je l'aperçois. Lui. Mais c'est pas possible!

Mais tu peux pas faire attention, bordel?! hurla-t-il en se retournant.

Et en plus, il est de mauvais poil. C'est bien ma veine. J'enlève mon pied de la glace et le repose sur la terre ferme. Mieux vaut éviter de tomber. Surtout si Ackermann est là.

-Ce lac est un lieu public à ce que je sache. J'ignorais que vous étiez là. De plus, je ne vous connaissais pas une...attirance pour le patinage.

Ce lac est un lieu public à ce que je sache. J'ignorais que vous étiez là. De plus, je ne vous connaissais pas une...attirance pour le patinage.

Dites donc. Quel humour, vraiment! Il en était soufflé. Mais, dans le fond, elle avait raison, ce lieu était public. Mais... mais rien du tout, elle n'avait juste pas à venir à une heure aussi matinale. Il ne reconnaîtrait rien. Et surtout pas devant elle ; cela lui ferait bien trop plaisir.

Ohhhh, oui, s'exclama-t-il en papillonnant des yeux, faussement émerveillé. C'est ma passion, le patinage.

Ton ironique, aigu comme la dernière fois. Il aimait à user et à abuser de l'ironie. C'était une de ses armes favorites, à défaut de savoir se servir d'un revolver ou d'un fusil de chasse.

Je suppose que toi, tu es vraiment venue patiner? demanda-t-il, le sourcil levé.

Une note d'amusement dans son ton dur et froid. Il resterait, pas question de louper cela. Il voulait absolument voir la jeune fille s'étaler lamentablement sur la glace. Ah, il aurait sa revanche pour tout ce qu'elle lui avait fait. Lui, rancunier? Oh, mais très certainement.
Il ricanait déjà du spectacle improbable qu'offrirait Alice.

Ohhhh, oui, s'exclama-t-il en papillonnant des yeux, faussement émerveillé. C'est ma passion, le patinage.

J'étouffe un rire. Rien à faire, ce ton me donne toujours envie de rire. Je ne vois absolument pas Ackermann faire du patinage. Du peu que j'ai vu, c'est vraiment pas son genre. Puis, ça serait vraiment marrant de le voir tenter de patiner. Je réfléchis un instant à ce qu'il aurait bien pu venir faire ici. Il semblait concentrer sur quelque chose avant que je ne fasse irruption. Hum...

Je suppose que toi, tu es vraiment venue patiner? demanda-t-il, le sourcil levé

Merde, coincée. Je vis à son regard qu'il veux me voir glisser et tomber lamentablement rien que pour pouvoir se moquer. Je croise les bras. Je n'ai pas envie qu'il assiste à ce spectacle fort ridicule. Pourquoi il a fallu qu'Ackermann soit là... Je venais pour être tranquille moi! Ca semble être loupé. Définitivement loupé.

Oui, je suis venue patiner, et non, je vous accorderais pas le plaisir de me voir tomber sur la glace.

Oui, je suis venue patiner, et non, je vous accorderais pas le plaisir de me voir tomber sur la glace.

Il haussa les sourcils. Ah, elle croyait vraiment qu'elle aurait l'occasion de patiner aujourd'hui? Il était remarquable de ténacité, quand il s'y mettait. Il était capable de rester toute la journée ici. Et, de toute manière, il devait s'entraîner. Oui, cela faisait au moins une bonne raison de rester. Mais. Et puis quoi encore? Comme s'il avait à se justifier. Lui? Pas question. Il faisait ce qu'il lui chantait. S'il avait envie de rester, il resterait. C'était aussi simple que cela.
Oui, il allait rester.

Ah non? s'enquit-il. Pourtant, je peux me montrer très patient, tu sais. Et je le serais d'autant plus pour te voir t'étaler.

Vraiment, elle croyait qu'il allait partir? Il n'y avait pas à dire, l'espoir faisait vivre. Surtout dans son cas. Il croisa les bras. Il n'avait pas froid, en plus. Ni chaud. Parfait. Il pouvait attendre autant de temps qu'il le fallait.

Ah non? s'enquit-il. Pourtant, je peux me montrer très patient, tu sais. Et je le serais d'autant plus pour te voir t'étaler.

De nouveau: Et merde! J'ai temporairement oublier que ce foutu prof avait une patience à toute épreuve. Je soupire. Soit je me décide à aller sur la glace et a me taper une honte intersidérale, soit je pars lachement, ce qui n'est pas mon genre. Qu'es ce qu'il peut m'énerver, Ackermann! Toujours à trouver la réponse, la parade à tout. C'est très agaçant chez lui. Surtout que j'ai pas envie de partir, mais pas envie de me taper la honte. Je suis coincée. Et c'est ça qui m'énerve vraiment.

-Que tu es agaçant, Ackermann! je m'exclame, passant du vouvoiement au tutoiement sous le coup de l'agacement.

Les bras toujours croisés, je le regarde, ne voulant pas partir. Va falloir que je trouve une parade...L'énervé au point qu'il est envie de partir? Mauvaise idée, ça risque plutôt de se retourner contre moi... Mon dos s'en souvient encore d'ailleurs. J'ai un joli bleu sous l'omoplate gauche. Sa faute à lui... Moi, de mauvaise foi sur le coup? Pas du tout très cher.

Que tu es agaçant, Ackermann!

Son visage se plissa en une moue surprise. Tiens, elle qui était si prompte à mettre une distance d'habitude... Bah. Elle n'était pas comme la Yamamoto, elle ne l'énervait pas. Enfin, si. Mais pas de la même manière. Et il s'amusait du fait qu'elle le tutoie dans son énervement, alors qu'il s'en offusquait avec Akemi. Mais il fallait dire qu'elles étaient tout ce qu'il y avait de plus différentes. Mais. Là n'était pas le sujet.
Cela ne l'offusquait pas, mais il ne pouvait laisser l'affront impuni. Un sourire sadique naquit sur ses lèvres. Oh, elle voulait le tutoyer. Bien. Il allait la tutoyer... à sa manière. Elle allait regretter.

Oh, je sais, Alice, petit lapin en sucre. Mais, rassure-toi tu l'es aussi.

Il marcha sur la glace, jusqu'à se retrouver sur la terre ferme. Là, il fit mine de partir. Puis, au bout de quelques pas, il piqua un sprint digne des champions olympiques pour venir pousser Alice sur la glace. Il ricana. Il avait réussi. Un enfant? Oh, non. Un enfant sadique. Mais. Oui.

Oh, je sais, Alice, petit lapin en sucre. Mais, rassure-toi tu l'es aussi.

Je déteste d'office ce surnom. Je ne suis pas un petit lapin en sucre. En fait, je crois que je n'aime pas les surnoms en général. Allez savoir pourquoi. Je garde mes bras croisés sur la poitrine et le regard avec une pointe de défi. Plus fort que moi. Puis zut, c'est lui qui a commencé! Moi, enfant? Non, pas du touuuut! Je le regarde marcher sur la glace, puis faire mine de partir. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Il semble avoir renoncé à son projet. Je sais, c'est naïf de penser ça. Mais je le pense, je l'espère.

Grave erreur qu'est de baisser ma garde. J'entends des bruits de pas rapides.

-Qu'es ce que.. aaaaaaaaaaaaaaaaaah!

Deux mains puissantes viennent de me pousser avec brutalité. Je me sens basculer, et je tournoie vers...Ackermann. Mon réflexe consiste à lui choper le bras pour l'entraîner dans ma chute. Chose qui marche magnifiquement bien.

Qu'es ce que.. aaaaaaaaaaaaaaaaaah!

Nils émit un petit rire satisfait. Il avait réussi. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à se délecter du spectacle, et...

PUTAIN MAIS TU FOUS QUOI?!

Cette stupide gamine n'avait rien trouvé de mieux à faire que de l'entraîner avec elle. Dans sa chute. Oui, oui, sa chute. Elle tombait, lui aussi. Merde de merde. Il eut juste le temps de se dire qu'au moins, elle amortirait sa chute. Égoïste même dans les pires moments, Nils.

Mais il avait tort. Comme il était plus lourd, il toucha le sol bien avant elle. Il ferma les yeux, se préparant au choc. Peut-être qu'Alice allait le figer sous le coup de la terreur? Pour une fois, son foutu Don aurait une certaine utilité. Mais non, pas de Don. Il tomba face contre terre, ou plutôt contre glace. Il pouvait dire que celle-ci n'avait pas usurpé sa réputation. Il eut l'impression qu'un trente-tonnes lui passait dessus. Plusieurs fois. Son nez saignait, il voyait la glace se teinter de rouge. Finalement, Alice lui tomba dessus. Comme s'il n'avait pas assez mal.

Tu n'aurais pas... pu tomber autre part? fit-il, le souffle encore coupé par la violence du choc.

Avec une totale mauvaise foi digne de lui.

PUTAIN MAIS TU FOUS QUOI?!

-Vengeance! je cris en tombant

Il tombe avec moi bien entendu. Sauf qu'il tombe avant moi, car il est plus lourd. Ah ça, c'est con. J'allais pas utiliser mon don, mais il est tomber face contre terre, l'autre idiot. Involontairement, je lui atterris dessus. Mmmh, il est confortable, Ackermann. Je regarde un instant le ciel, toujours sur Ackermann. D'ailleurs, celui ci a du mal à respirer. Je suis pas si lourd que ça pourtant...

Tu n'aurais pas... pu tomber autre part? fit-il, le souffle encore coupé par la violence du choc.

Nan, désolé Ackermann t'avais qu'a pas être en dessous.

C'est pas gentil, mais il l'a mérité. Je me relève finalement, m'agenouillant à côté de lui. Puis je le retourne délicatement. Pour pâlir. Il saigne très abondamment au niveau du nez. J'aime pas ça. Je crois qu'il a le nez cassé, mais je ne suis pas expérimenté dans le domaine de la médecine pour pouvoir être sûr. Disons que je suis sûre à environ 85%

-Oups.... fus tout ce que je pus dire.

Nan, désolé Ackermann t'avais qu'a pas être en dessous.

C'était de pire en pire. Pour couronner le tout, il avait trop mal et était trop sonné pour se rendre compte de l'irrespect avec lequel Alice lui parlait. Il voyait rouge. Dans les deux sens du terme. Baigner dans son sang - tout du moins au niveau du visage dans son cas - n'était pas la plus agréable des sensations. Et la jeune fille ne semblait pas vouloir se retirer. Il grimaça. Il s'était fait avoir. En beauté, en plus. Elle ne s'était même pas fait mal. On pouvait dire qu'il avait de la chance. Alors qu'il pensait qu'il allait rester la journée dans cette inconfortable et douloureuse position, il sentit qu'on le retournait. Avec délicatesse, oh, quelle générosité, vraiment.

Je n'étais pas "en dessous". Tu m'es tombée dessus, mon sucre d'orge, parvint-il à gargouiller, le visage maculé de sang.

Ah, elle s'obstinait à le tutoyer? Il allait lui en donner, des surnoms débiles. Même le nez cassé, même à moitié assommé, il restait Nils. Pas question de se laisser dominer.

Je n'étais pas "en dessous". Tu m'es tombée dessus, mon sucre d'orge, parvint-il à gargouiller, le visage maculé de sang.

Je soupire, je ferme les yeux un instant pour ne plus voir son visage en sang, car ça me donne vraiment envie de vomir. Et en plus, il a raison. Je lui suis tombée dessus. Mais il avait qu'a pas me pousser celui. Je garde encore les yeux fermés un instant, car plus je repousse l'instant d'ouvrir les yeux pour regarder de nouveau les dégats.

-Je sais, je dois avoir l'air conne, mais moins je vois ton sang, mieux je me porte.

Je devrais repasser au vouvoiement. Mais je n'en est pas l'envie, puis vu comment on se cherchait, ça servait à quoi de le vouvoyer. Je repousse un soupir. Puis je me décide à rouvrir les yeux. Frémis en voyant qu'il saigne toujours autant. Va falloir l'emmener à l'infirmerie.

-Va falloir aller à l'infirmerie.... Car non, je ne suis pas compétente dans ce domaine, Ackermann.

Je sais, je dois avoir l'air conne, mais moins je vois ton sang, mieux je me porte. Va falloir aller à l'infirmerie.... Car non, je ne suis pas compétente dans ce domaine, Ackermann.

Oh, mais elle était têtue. Il reprenait de la vitalité, ce n'était tout de même pas une vulgaire chute sur la glace qui allait le mettre au tapis. A l'infirmerie? Elle rêvait. Comme s'il allait se pointer à l'infirmerie et raconter toute l'histoire. Jamais. Plutôt crever. Bonjour, j'au voulu pousser une mioche sur la glace, mais comme elle est débile et habituée à mes coups de salaud, je suis tombé avec. Et elle m'est tombée dessus, accessoirement. Sinon, les amis, la famille...? C'était parfaitement comique. Il secoua la tête et se releva péniblement.

Ah, non. Ça se soigne, c'est juste du sang.

Bon, son nez lui faisait un mal de chien, mais rien qu'une violente torsion ne puisse soigner. Enfin, soigner... Ne disait-on pas que les meilleurs médicaments avaient le goût le plus infect? Quoi qu'il en soit, pas question de se ridiculiser encore plus.
Pencher la tête en avant ou la rejeter en arrière? Il ne savait plus. Dans le doute, il la rejeta en arrière. Une. Deux. Cinq. Hum, cela devait suffire. Il se tourna vers Alice.

A la revoyure, petite chose caramélisée.

Non mais. Le tutoyer, hein? Pour faire bonne mesure, il lui fit un croche-pattes. Ricanement. Puis fuite des plus lâches, et relativement lente avec ça. Ponctuée par des tâches de sang régulières. Le Petit Poucet, hein? Nils avait son innocence, pour sûr. Non? Tout du moins son absence flagrante de maturité.

Ah, non. Ça se soigne, c'est juste du sang.

Vu comment il est tordu son nez, j'ai de sérieux doutes. Son nez est cassé, j'ai maintenant plus de doutes. Mais bon, c'est sûr que si il se pointe à l'infirmerie et raconte toute l'histoire, ça va mettre un sacré coup à sa réputation. En fait, ça va carrément la réduire à néant. Je comprends pourquoi il ne veut pas y aller. Il se relève et je fais de même. Je le regarde rejeter la tête en arrière puis il se retourne vers moi.

A la revoyure, petite chose caramélisée.

Puis il me fait un croche patte. Par chance, ou malchance, je ne tombe qu'a genoux. Je sens la douleur irradier de mon genou droit. J'ai les larmes aux bords des yeux, mais je les ravale. J'entends Nils ricaner. J'ai envie de l'insulter, mais je me retiens. J'attends qu'il soit hors de vue, pour me relever. J'étouffe un gemissement de douleur. L'enfoiré, il s'est vengé en me faisant mal. Je fais quelques pas en boitant. J'ai plus qu'a aller à l'infirmerie. Je dirais que je suis tomber en patinant... Parfaitement crédible...